L'ASBBA devient.... l'ASBBA !

Par La Provence

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Bouc-Bel-Air

Football : L'AS Bouc-Bel-Air a réalisé une fusion absorption de l'Avenir Sportif Simiane Collongue. Place désormais à l'Avenir Simiane Bouc-Bel-Air.

Et si administrativement c'est bien le club de Bouc qui a absorbé le club de Simiane, dans les faits, et dans les esprits, c'est une fusion amiable et voulue par les deux parties qui s'est déroulée. Une fusion destinée à assurer l'avenir des deux clubs, confrontés à une petite baisse des effectifs, et à poser les fondations d'un avenir sportif qui se veut ambitieux.

Cyril Ciccariello, ex-président de l'ASBBA, et Christian Corsi, ex-président de l'ASSC, tous deux co-présidents de la nouvelle entité, nous expliquent la genèse de ce projet.



Pourquoi avoir décidé de cette évolution ?

Quand on voit l'évolution des autres clubs qui ont fusionné, Marignane-Gignac, et Gardanne-Biver, nous nous sommes dit que si nous voulions passer un palier sportivement, nous ne pouvions pas rester chacun dans notre coin. Gérard Lafond, qui a été président de l'ASBBA pendant de nombreuses années, a dit qu'il avait souvent essayé de la faire, mais qu'il n'y était jamais arrivé. Cela faisait un moment que l'on travaillait sur une potentielle fusion, pas une absorption.

Alors pourquoi avoir recours à une fusion absorption ?

Tout simplement, parce que Bouc possède plusieurs labels, un partenariat avec l'OM, une section féminine, et il fallait conserver tout cela. Mais cela ne change rien, cela ne fait qu'un seul et même club. Tous les postes d'encadrement ou d'entraîneurs sont équilibrés entre ceux venant de Bouc et ceux venant de Simiane.

Depuis quand travaillez-vous sur ce projet ?

Le processus a été lancé en octobre 2022 et s'est accéléré en janvier. Nous avons rapidement monté un dossier pour le district et la ligue qui l'ont validé au mois de mars. La semaine dernière (fin du mois de mai) les deux clubs ont fait leur assemblée générale et aujourd'hui tout est approuvé.

Concrètement, comment cela va se traduire au niveau sportif ?

Il y avait 420 licenciés à Bouc et environ 350 à Simiane. La fusion est intéressante car Bouc avait les catégories du baby-foot au U15, mais pas de U14 alors que Simiane avait des U14, 16 et 18. Bouc a une section féminine et pas Simiane. Quand on croise les deux clubs, on arrive à avoir presque toutes les catégories, c'est parfait pour nous. Chaque club avait deux équipes séniors garçons, et aujourd'hui nous en aurons toujours deux. Cela libère quelques créneaux d'entraînement. Deux équipes séniors en moins, c'est quatre moitiés de terrain en plus, c'est énorme pour nous. Au total nous aurons 43 équipes.

Dans quel championnat vont évoluer les équipes séniors ?

Les filles ont réussi à se maintenir en R1. Ce sont des combattantes. La saison dernière, elles avaient gagné tous les matchs et cette année, elles "ont pris des taules". Personne n'a baissé les bras et elles se sont maintenues. Quant aux garçons, en début de saison, nous avions 28 joueurs à Bouc, et en janvier, il en restait 14.

Pour finir le championnat, nous avons tapé dans l'équipe réserve que l'on a mise forfait. Nous avons touché le fond. C'est un problème de motivation des joueurs. D'ailleurs, l'équipe sera renouvelée à 80%. Sinon, nous n'arriverons pas à remonter. Nous avons des recrues externes et il y a de bons joueurs à Simiane.

Qu'apporte le partenariat avec l'OM ?

Nous avons une très bonne relation avec l'OM. Ils vont organiser des séances de travail avec nos entraîneurs. Nous pouvons inviter les petits de l'OM quand on fait un tournoi, ce qui est rare car ils sont très sollicités, et nous faisons passer les diplômes de nos entraîneurs avec l'OM. Le fait d'être partenaire de l'OM nous oblige également à créer des référents par catégorie d'âge qui gèrent les entraîneurs de ces catégories. Cela nous oblige à nous structurer sportivement. L'OM est prioritaire pour enrôler nos jeunes joueurs sous réserve de l'accord des parents.


Christian DEBETTE